Forme intermédiaire de présence qui se place entre la coprésence et l’absence stricte. Du grec tele (à distance, au loin) et du latin presens (présence, efficacité, puissance), la téléprésence, ou présence à distance, renvoie à un ensemble de dispositifs mettant en relation en temps réel deux ou plusieurs images de performeurs.euses évoluant ensemble sans être physiquement co-présents.

Au Québec, la SAT développe Scenic, un ensemble de logiciels et dispositifs matériels téléperformatifs permettant de réunir en image, son et données plusieurs performeurs situés dans des théâtres différents. Pour cela, il faut que ces théâtres soient tout d’abord équipés du même logiciel SCENIC. Ainsi,  plusieurs performeurs, situés chacun dans un de ces lieux connectés, peuvent performer et apparaître au même moment dans un seul et même écran.

Possibilité technique et esthétique de faire évoluer des artistes distants au sein de la même image. Pour qu’il y ait interaction en temps réel entre plusieurs performeueurs.ses, il est important que chaque artiste puisse à la fois envoyer du son et / ou de l’image à un point distant tout en recevant le son / et ou l’image des autres artistes impliqués avec un court temps de latence.  Certains dispositifs tels que le logiciel Isadora, au delà de pouvoir envoyer images et sons vers plusieurs points du globe avec un très bas temps de latence, permet aussi en même temps l’envoi de données pour le contrôle des paramètres techniques de la performance (comme le protocole de contrôle des lumières, DMX ou ArtNet, ou encore l’envoi de textes, sons, le contrôle de caméras, la capture du mouvement, etc.). 

Aussi appelée en anglais Augmented reality, la Réalité Augmentée (ou AR) est un ensemble de technologies qui permet de superposer des éléments informationnels (images sons et textes) au-dessus du monde physique qui entoure son utilisateur.trice en temps réel. Le principe étant de combiner et d’intégrer le plan numérique avec l’analogique. La réalité augmentée destinée au grand public a commencé sur les téléphones intelligents comme aide à la navigation et s’est ensuite démocratisée avec l’énorme succès du jeu pour téléphones intelligents “Pokemon Go”. Les applications pour téléphone, en général, déclenchent la caméra de l’appareil et grâce à l’activité combinée du GPS, et de leur connexion Internet, peuvent combiner le monde physique et le monde numérique en les arrimant l’un à l’autre. La réalité augmentée a fait aujourd’hui son entrée dans le monde scénique. Certaines pièces de danse peuvent prendre la forme d’applications et peuvent montrer des interprètes superposés sur les images que les téléphones nous donnent du lieu où nous nous trouvons. La compagnie québécoise Kondition Pluriel en a notamment fait l’expérience dans sa création Swarming Lounge.  

La Réalité Virtuelle (ou VR pour l’anglais Virtual Reality) est un ensemble de dispositifs technologiques permettant de percevoir et d’interagir avec des espaces audiovisuels à naviguer à l’aide de lunettes fermées nous immergeant dans un monde parallèle.  Contrairement à la réalité augmentée, qui surajoute à notre environnement différentes couches d’informations, la réalité virtuelle nous coupe du monde physique nous transférant dans un monde parallèle. On parle dans ce cas de réalité virtuelle puisqu’elle nous offre à voir et entendre, et même interagir avec un univers complètement reconstitué de manière numérique. Une partie du web est en train d’aller dans la direction de la VR, on parle alors de WebVR. 

Aussi appelé en anglais Split Screen, De l’anglais split (fendu, divisé) et screen (écran), l’écran partagé est une image divisée en deux ou plusieurs images. Une modalité courante est le PIP ou picture in picture, c’est-à-dire une image qui contient, par exemple, un document et par dessus l’image d’une personne qui le commente. 

En danse, un capteur permet de mesurer la flexion d’une articulation (capteur de flexion), l’accélération d’un segment corporel (accéléromètre), la pression exercée sur une surface (capteur de pression), l’orientation spatiale d’une partie de corps ou d’un objet (magnétomètre), la vitesse de la rotation d’un mouvement (gyroscope) etc.  Ces dispositifs donnent des informations -des données- qui permettent aux gestes d’avoir une influence sur tout type de médium convoqué dans une création scénique (son, lumière vidéo, activation de moteurs, indications chorégraphiques, textuelles, etc.). 

Isadora, dans un ordinateur, permet notamment de contrôler et traiter l’image provenant de jusqu’à 4 caméras, de gérer jusqu’à 16 vidéoprojecteurs, de concevoir du mapping vidéo complexe et interactif pour chaque projecteur, de traiter tout type de lumière (DMX et ArtNet), de traiter le son de tout microphone et hauts-parleurs (dépendant des cartes-son connectées), d’intégrer tout type de capteurs (kinect et autres caméras 3d incluses) de manipuler et générer de la 3D, de traiter le langage open GL ainsi que de communiquer avec un grand nombre de dispositifs à travers les principaux protocoles wifi et filaires (MIDI, OSC, Série, TCP/IP, Arduino, etc.). Isadora a récemment intégré des outils de téléperformance, d’intelligence artificielle (Python) et de webdiffusion en direct